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Bordeaux >> Stéphane Lhomme relaxé pour l'accusation de vol d’un compteur Linky !
Article de Gwenaël Badets paru dans Sud Ouest le 22 mars 2022
Extraits
Stéphane Lhomme (au centre) accompagné de son avocat Me François Ruffié (à droite) ce mercredi au tribunal judiciaire de Bordeaux.
© Crédit photo : Fabien Cottereau / « Sud Ouest »
" Il était jugé ce mercredi pour avoir subtilisé un appareil. La défense a plaidé l’état de nécessité. Le militant est par ailleurs dispensé de peine pour avoir refusé de se soumettre à des relevés d’empreintes et d’ADN
Ce n’était pas un vol. Ainsi a décidé le tribunal correctionnel de Bordeaux, qui jugeait ce mercredi le militant Stéphane Lhomme. Il lui était reproché d’avoir escamoté un compteur Linky, le 3 novembre 2020 à Saint-Macaire (Sud-Gironde). « Une victoire totale », commentait l’intéressé à l’annonce de sa relaxe, en fin d’après-midi.
Depuis un an et demi, le quinquagénaire a toujours reconnu les faits, mais nié sa culpabilité. D’abord, il a d’abord refusé une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, qui lui proposait un an de prison avec sursis. Hier, il a maintenu cette position d’équilibriste au fil des questions du président de la cinquième chambre. Même quand Romain Jouanneau lui faisait comprendre qu’il risquait peu – « Il ne s’agit pas de la plus grosse affaire que ce tribunal aura à traiter ! »
« Oui, monsieur le procureur, l’élément matériel du vol est constitué. Mais l’état de nécessité excuse cet acte »
Il semblait compliqué de qualifier les faits autrement que de vol. Le procureur Olivier Étienne l’a rappelé dans son réquisitoire : « Prendre quelque chose à quelqu’un, c’est un vol. Même si vous le restituez quelques secondes après. »
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À la barre, Stéphane Lhomme a retracé les circonstances dans lesquelles il a subtilisé l’objet du délit. « J’ai répondu à l’appel à l’aide d’une retraitée vulnérable, qui refusait l’installation que tentaient de lui imposer des prestataires d’Enedis. En fait, je m’attendais à être félicité par les gendarmes. »
Et de rappeler que dans sa commune de Saint-Macaire, deux arrêtés municipaux anti-Linky ont été pris, interdisant leur pose sans consentement. C’est sur la base de ce texte que Me François Ruffié, l’avocat de la défense, a plaidé. « Oui, monsieur le procureur, l’élément matériel du vol est constitué. Mais l’état de nécessité excuse la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien. Aujourd’hui, grâce à M. Lhomme, cette retraitée a encore son vieux compteur. Et elle est très contente. »
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Il était aussi reproché au militant d’avoir refusé de se soumettre à des relevés d’empreintes et d’ADN. Pour le vol, le procureur Étienne était prêt à requérir la dispense de peine. Mais pour ces deux autres infractions, il a requis deux amendes de 250 et 300 euros avec sursis. Pour la défense, Me Ruffié a plaidé que ces relevés étaient sans objet, « mon client étant connu comme le loup blanc ». Stéphane Lhomme a été reconnu coupable de ces faits, mais dispensé de peine.
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Lors d’une conférence de presse ce mercredi matin, Stéphane Lhomme a rappelé qu’il était possible de refuser le compteur Linky sans être pénalisé : « il suffit de faire l’autorelève de la consommation »."
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